les volcans

Volcans d'Ardèche

Le Mont Gerbier de Jonc

C'est le mont le plus connu et le plus caractéristique des sites phonolithiques.

Il est daté de près de 8 millions d'années et correspond à un volcan issu de laves très visqueuses.


Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le Gerbier de Jonc ne doit pas son nom à une ressemblance avec une meule de foin située dans une région recouverte par des joncs.... Il le doit à une étymomogie dans laquelle le mot "gerbier" correspond à "Gar", qui signifie rocher et le mot "jonc" à "jugum", signifiant montagne.

Les Sucs du Mézenc

Des volcans en "pain de sucre"
D'après les datations des basaltes, le volcanisme ardéchois a véritablement débuté à la période miocène (fin de l'ère tertiaire), il y a près de 12 millions d'années. On pense que les premières éruptions ont eu lieu à l'emplacement actuel du Mézenc, mais les premiers cratères ne sont plus visibles aujourd'hui car ils ont été totalement érodés.

Les sucs sont des volcans éteints qui ont la forme de pitons ou de dômes. On parle dans ce cas de volcanisme "peléen" (du nom de la montagne Pelée, en Martinique)
Très différents des volcans à cratères d'explosion de l'Auvergne, ces pointes volcaniques présentent un état de conservation tout à fait remarquable. Leur présence est liée au soulèvement alpin. En effet, le contrecoup de la formation des Alpes a entraîné une importante élévation de cette zone du Massif Central dont le socle granitique s'est fracturé. Le magma s'est alors infiltré par les fractures provoquant une série d'éruptions volcaniques.
Les laves émises, le plus souvent de consistance très visqueuse, ont formé ainsi de véritables dômes que l'on nomme "sucs phonolithiques".

Les deux sites volcaniques les plus connus de la montagne ardéchoise sont sans nul doute

Le Massif du Coiron correspond aujourd'hui à un plateau basaltique qui s'étend entre Privas, Villeneuve de Berg et Rochemaure. Son plus haut point, la montagne de Blandine, culmine à 1 017 mètres et son altitude moyenne se situe à environ 700 mètres.
Dans cette partie centrale du département de l'Ardèche, au Miocène supérieur (entre 6 et 8 millions d'années), existait une vallée importante, probablement la "vallée fossile de la rivière Ardèche". Durant toute cette période, cette zone a connu une intense activité volcanique. En phase terminale, une grande partie de la vallée a été comblée par d'abondantes coulées de laves.
Au Quaternaire, la fonte des glaciers et la surélévation tectonique de la région ont provoqué le creusement d'importantes vallées dans le substratum sédimentaire jurassique et crétacé sur tout le pourtour des coulées basaltiques et en bordure de la Vallée du Rhône.

Les volcans récents d'Ardèche

la plupart de ces volcans sont de type strombolien (Bauzon, Jaujac, Montpezat...)... ou encore phréatomagmatique (la Vestide du Pal, le Ray-Pic, Issarlès, Chaudeyrolles...)".
Le volcanisme du haut bassin de l'Ardèche durant la période Quaternaire a été dominé par un volcanisme de type phréatomagmatique. En effet, l'eau de surface en pénétrant par des fissures du socle a rencontré le magma dont la température était supérieure à 1000° C, se sont alors produites d'énormes explosions comme par exemple à Bauzon, à la Vestide du Pal, au Pic de l'Etoile et à Aizac. de plus, certaines de ces formations, après une activité phréatomagmatique ont pu développer une activité strombolienne avec constutution d'un cône comme Montpezat, Thueyts,le souilhol, Jaujac.

Le Ray-Pic

 

C'est l'un des sites géologiques les plus connus du Département de l'Ardèche.
Les phases volcaniques en milieu terrestre ont eu lieu à la fin du Cénozoïque (Tertaire - Quaternaire) dans la partie centrale du département avec plusieurs zones de volcanisme :
- La Montagne Ardèchoise avec le Mézenc, le Gerbier de Jonc...;
- Le Coiron : Mirabel, Sceautres, le Goulet de la Soulière, le site de Montbrun...
- Le Haut bassin de l'Ardèche: le Ray-Pic, Jaujac...
Les zones volcaniques ardèchoises comptent au moins trois types d'activité volcanique différentes, résultant de la qualité , du débit du magma ou de la teneur en gaz ; éruptions peléennes, phréatomagmatiques et stromboliennes.
Le cratère du Chambon est situé sur le flanc méridional de la Vestide du Pal, à 2,5 kilomètres de Montpezat.
La Gravenne de Montpezat culmine à 806 mètres, sur la ligne de crête séparant les vallées du Merdaric et de la Fontaulière. La forme parfaitement égueulée du cratère s'observe aisément sur la carte IGN dont les courbes de niveau en soulignent le dessin.

Cinq bouches éruptives se situent sur le territoire de la commune de Montpezat : les volcans stromboliens du Bauzon et de la Gravenne de Montpezat ; les maars de la vestide du Pal, du Ferrand et du Chambon.
Le suc de Bauzon  est un cône strombolien typique culminant à 1471 mètres
Coucouron
Le rocher de Montlaur, cheminée de volcan

LE ROCHER DE MONTLAUR
Quelques bombes fuselées décimétriques sont également présentes. Dans la partie centrale, se remarquent des enclaves de socle, le plus souvent anguleuses et situées au cœur des bombes (ce qui est relativement classique). Dans la partie gauche de la carrière, le pendage dans les scories (rougeâtres) est relativement important et semble même discordant par rapport à celui des pouzzolanes sombres.

PROJECTIONS STROMBOLIENNES, MONTLAUR
  Nous observons la coulée et les étonnantes enclaves qu'elle contient avant de nous diriger vers Montlaur où nous pourrons observer, à loisir, les restes conservés d'un ancien volcan strombolien. Le hameau de Montlaur, au passé chargé d'histoire, offre effectivement une excellente opportunité de cerner l'importance de l'action de l'érosion sur un volcan strombolien mis en place voici 2 Ma.
              Le rocher de Montlaur se situe vraisemblablement à la verticale de l'ancienne cheminée d'où est partie la coulée basaltique à larges prismes, déjà bien visible depuis la D16, route assurant la jonction entre la N102 et Coucouron.
  Ce site présente de remarquables projections stromboliennes contenant de nombreuses bombes volcaniques. De Montlaur, on accédera aisément au secteur de Peyreloup, situé au pied de Ranc de la Garde. 
     On dispose, depuis le secteur situé au-dessus de Chabannes, d'un point de vue exceptionnel tant sur l'ensemble de la commune de Coucouron que sur les semi-lointains (Monts de Breysse, Grand Suc et Petit Suc) et lointains (cônes stromboliens du Devèses et sucs phonolitiques du Velay oriental). La carrière de Montmoulard contient deux catégories de projections : au centre du front de taille les scories sont homométriques (dimensions homogènes) et sombres alors qu'aux deux extrémités les projections sont rougeâtres, de plus, il s’y trouve quelques bombes fuselées décimétriques. 
      Dans la partie centrale, se remarquent des enclaves de socle, le plus souvent anguleuses et situées au cœur des bombes.



source
http://www.musee-fossiles.com


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